Ce matin nous prenons la route avec nos nouveaux coéquipiers, c'est parti pour 800km de route en espérant passer la
frontière avant la nuit, petite pause dans la dernière station service du Maroc à 70km de la frontière, Guerguerat précisément, on se croirai perdu au bout du monde à près de 2000km d'une vrai
ville Marocaine, c'est une station au milieu de nulle part de 3 bâtiments où étonnement il y a de la vie, un bistrot avec Al Jazeera en live, des serveurs bien sapés quelques autochtones qui
sirottent leur jus de fruit, une scéne banale en pleine ville, mais là.... on est au milieu du désert, incroyable!!!, bien sur c'est aussi le point de chute des routards qui descendent.
On se prend donc au jeu à se la couler douce dans ce bar à ciel ouvert très sympa, Gilles et Annie qui sont des habitués
font de même, et en profitent pour récolter quelques infos au gérant, savoir combien de personnes sont passées aujourd'hui, si il n'y a pas trop de problème en ce moment, etc.... Le sentiment est
même bizarre on croirai que tous le monde se connait.
Nous faisons donc le plein de la voiture, les deux réservoirs plus le jerrican, n'étant pas certain de trouver moins cher
dans le pays voisin, et même pas sur de trouver de l'essence tout court.
Notre petit convoi se voit donc repartir pour nos 70km restants, arrivés à la frontière commence le balais entre les
différents "bureaux" pour les multiples vérifications, passeport, papier d'entrée sur le territoire du véhicule qu'ils récupèrent ici, puis recontrôle de la police, jusqu'a ce qu'on nous dise
c'est bon! Vous n'êtes plus sur le territoire Marocain, Bon voyage....
La coupure est nette, le bitume s'arrête juste après le poste frontière, mais nous ne sommes pas encore en Mauritanie, elle
est à 10km de là, nous sommes dans le no man's land.
La partie du no man's land n'appartient à personne, aucun état,donc tout est permis, c'est une piste tortueuse vaguement
tracées qui part dans tous les sens et de plus minée, c'est plus sport!!! avec sur ces chemins un dédale d'épaves automobiles, car le traffic en tous genre est rude par ici, en effet nous ne
sommes dans aucun pays donc beaucoup de revente de voiture ce font dans cet endroit sans régles,un petit Far West, sans compter les multiples Mauritaniens peu scrupuleux qui attendent un éventuel
ensablement d'un occidental pour faire de l'argent.
Dans cette situation la raison nous dirai d'attendre un camion qui connait la piste et de le suivre, mais nous optons pour
la solution on suit Gilles qui connait "Si si je connais....!" , en effet il connait car pas moins de 30 secondes après un Mauritanien arrive en trombe sur nous et nous empêche de passer, ont se
dirigaient tous droit sur les mines, merci Gilles ......bon de toute facon c'était lui devant, il aurait sauté en premier, rhoooooo!
En cours de temps la nuit est tombée, on n'y voit plus rien, et c'est le moment que choisit Annie pour s'ensabler, hostile
la nature je vous dis!
On arrive finalement à ce sortir de tous ça, et à rejoindre la barrière d'entrée en Mauritanie, ne pouvant pas entrée (oui
la frontière étant étonnement fermée à 11h du soir!!, on pouvait s'y attendre), aprés cette belle journée cet endroit fera office de bivouac, donc petit rappel la partie que l'on craignait le
plus dans ce voyage, et bien ce soir on dors dedans!
Aprés cette folle journée, je crois que ce soir plus rien ne nous fait peur,
Alors manger du pain rassi avec des vaches qui rit, le coup tordu dans 2 m² pétri par un froid de canard, franchement on
n'est pas à ça près.
Petit pissoute dans une épave de voiture, mais pas trop loin quand même, c'est miné.
Et hop au lit......... demain et un autre jour!